Les ressources en eau douce permettent de lutter contre la pauvreté, et favorisent la croissance économique et la viabilité environnementale. Qu’il s’agisse de l’alimentation, de la sécurité énergétique, ou de la santé humaine et environnementale, la dignité humaine est indissociable de l’accès à l’eau et aux installations sanitaires.
L’augmentation de la croissance démographique et l’urbanisation, les modes de production et de consommation non viables, ainsi que la fréquence croissante et la gravité des phénomènes climatiques extrêmes font qu’il est plus urgent que jamais de prendre le problème à bras-le-corps.
Depuis les années 90, plus de 2 milliards de personnes ont obtenu l’accès à des sources d’eau potable de meilleure qualité, et plus d’un quart de la population mondiale a eu accès à des installations sanitaires améliorées.
Construire des réseaux hydrographiques à l’épreuve des changements climatiques est l’une des priorités du programme d’adaptation du Pacifique depuis 2009. Six pays participants (Tuvalu, les Tokélaou, les Tonga, Nauru, Nioué, et les Iles Marshall) ont déjà renforçé leur infrastructure de captage et de stockage de l’eau de pluie, leur principale source d’approvisionnement en eau.
Tokélau et Tuvalu ont amélioré la construction de gouttières et de tuyauterie. Dans les Iles Marshall, les capacités des réservoirs ont été élargies pour soutenir les communautés en période de sécheresse. Le réservoir de Majuro peut maintenant contenir 138 millions de litres, soit 19 millions de litres de plus qu’avant, ou 600 litres supplémentaires pour chacun des 28 000 habitants de Majuro.
Des dispositifs de déviation sur les sites du projet au Tokélau rejettent les matières contaminées depuis les gouttières des maisons avant d’acheminer l’eau de pluie propre dans les réservoirs de stockage. A Lofeagi au Tuvalu, la nappe aquifère est protégée de la pollution par des toilettes à compost qui n’utilisent pas d’eau.
A Nauru, des purificateurs d’eau solaires ont été installés. Ces unités, liées à un circuit de distillation, produisent de l’eau potable à partir de sources d’eau non potables telles que l’eau marine ou l’eau souterraine souillée. Dix-neuf familles ont été équipées de ces dispositifs qui fournissent chaque jour 80 litres d’eau potable à chaque foyer.
A Nioué, le projet inclut la construction d’un système de moulage de réservoirs pour pouvoir les fabriquer localement, ce qui coûte deux fois moins cher que les réservoirs importés, et ainsi fournir un réservoir à chaque foyer sur l’île.
Aux Tonga, le projet a permis d’installer trois réservoirs d’eau de 45 000 litres, un réservoir aérien qui contient 22 500 litres et 30 réservoirs plus petits contenant chacun 10 000 litres dans six villages désignés. Pour parachever le réseau, des puits de surveillance et de production ont été creusés, des nouveaux oléoducs et des tuyaux ont été posés, des compteurs d’eau ont été installés pour chaque foyer ainsi que de nouvelles pompes solaires ou à diesel.
Les dispositifs d’approvisionnement en eau à l’épreuve des variations et des changements climatiques sont indispensables pour l’avenir des Iles du Pacifique. Ces différents projets prouvent qu’il y a plusieurs manières de renforcer la résilience des réseaux hydrographiques insulaires. Ils ont également montré qu’il est possible d’intégrer les aléas climatiques dans les projets de développement d’eau.
Pour obtenir des informations supplémentaires concernant ce projet, veuillez consulter le fichier de projet du PNUD ici: www.undp-alm.org/projects/bf-pacc.
L‘astrophysicien américain Neil deGrasse Tyson présente le travail du Projet d’adaptation au changement climatique dans le Pacifique (ACCP).